Sensibiliser les enfants à la diversité, aux stéréotypes et lutter contre la discrimination
BtoB
Racisme, sexisme, handicap, particularités physiques, réussite ou difficultés scolaires, orientation sexuelle, appartenance culturelle ou religieuse : voici autant de vecteurs de différences qui peuvent justifier de préjugés, de stéréotypes et/ou comportements discriminatoires parmi les enfants. En découlent harcèlement scolaire, exclusion sociale ou des violences dans le pire des cas.
Alors, quels sont les outils disponibles pour sensibiliser les enfants à la diversité et lutter contre les stéréotypes discriminatoires ?
➡️ Wakatoon s’engage pour parler de sujets sérieux et compliqués aux enfants de manière ludique et innovante. Nous créons des coloriages qui font passer un vrai message de sensibilisation, de prévention ou d’éducation aux plus petits de manière efficace, adaptée et avec un temps d’écran raisonné.
De nombreuses organisations, associations, entreprises et professionnels ont fait appel à nous pour créer leurs coloriages interactifs et sérieux pour les enfants.
Points clés de l'article
☑️Les enfants commencent à percevoir les différences chez l’autre dès 3 ans sans association à du jugement
☑️ Face à la différence, les mécanismes de défense humains sont la peur ou le déni.
☑️ 53% des situations de harcèlement ou de violences scolaires sont vécues au collège
☑️ 27% le sont au primaire (IFOP)
☑️Le handicap et la timidité sont les 2 premiers facteurs de harcèlement (35% et 32% des jeunes harcelés concernés).
☑️ Les jeunes enfants au primaire forment des amitiés ou ne les forment pas sur la base de 7 critères de "différence perçue" distincts. Les enfants différents peuvent ainsi être mis à l'écart directement via la sociabilisation à l'école.
☑️ Les stéréotypes et les croyances des parents jouent un rôle dans l’inimitié chez les enfants
☑️ Les inégalités naissent dès l'enfance : les petits garçons sont plus encouragés à jouer à des jeux complexes et à développer des compétences spatiales que les filles, ils sont plus encouragés à faire du sport
☑️A l'âge adulte, on ne compte que 33% de femmes chercheuses et 34% de sportives de haut-niveau
☑️ Wakatoon s’engage. Lutter contre les stéréotypes filles-garçons, sensibiliser au handicap, éduquer les enfants dès la maternelle à la différence et à la tolérance pour une société plus inclusive.
De quoi parle t-on ?
🔴Le préjugé c’est une idée toute faite sur quelqu’un ou quelque chose.
🔴Les stéréotypes attribuent une caractéristique commune (souvent péjorative) à tous les individus d’une communauté. Par exemple, dans ces clichés : “les blondes sont bêtes”.
🔴La discrimination c’est “distinguer et de traiter différemment (le plus souvent plus mal) quelqu'un ou un groupe par rapport au reste de la collectivité ou par rapport à une autre personne.” Par exemple, le sexisme est le fait de traiter différemment les femmes.
A quel âge les enfants commencent-ils à percevoir les différences ?
Naître et Grandir précise que la perception de la différence physique, linguistique ou de genre commence à partir de 3-4 ans chez les jeunes enfants, dès la maternelle donc. Cette perception n’est pas encore associée à des préjugés ou des comportements associés.
La peur de la différence engendre différents mécanismes de défenses face à l’autre :
- Le rejet plus ou moins prononcé : on met une distance entre soi et l’autre. L’apartheid, les mécanismes de ségrégation, les génocides et de nombreux autres évènements historiques terribles en sont les exmples.
- Le déni : on nie et on ignore les différences ou les inégalités
→ A partir de cet âge-là, les enfants vont imiter les comportements de leurs parents de manière immédiate ou différée. Ils peuvent même parfois intégrer les croyances retranscrites par ces derniers, sans les questionner.
Des amitiés peu diverses et de nombreux critères d’inimitiés
Cependant, l’enfant va choisir plus naturellement ses amis parmi ses camarades de classe avec lesquels il s’identifie, avec lesquels il partage des préférences et des caractéristiques.
Ces réflexes naturels, qui ne sont pas questionnés par les enfants d’un si jeune âge, créent des homogamies qui se poursuivent jusqu’à l’âge adulte. Cela laisse peu de place à la diversité ou à une société inclusive et tolérante.
Les amitiés des enfants répondent ainsi généralement aux critères suivants :
1) Des enfants de la même classe
Rares sont les amitiés qui se nouent avec plus jeune, plus âgé ou un enfant d’une autre classe
2) Des enfants du même genre
La sexuation des amitiés est très forte, avec peu d’amitiés mixtes (amitié fille-garçon). Les jeunes filles ont souvent des copines et les jeunes garçons des copains.
3) Des amitiés généralement avec les mêmes origines sociales
Les enfants nouent préférablement des amitiés dans le même milieu social (milieu populaire d’un côté, CSP moyennes et supérieures de l’autre)
➡️ 11% des jeunes harcelés expliquent qu’ils l’ont été en raison de leur milieu social (IFOP).
4) Des amitiés issues des mêmes origines "spatiales"
Les enfants issus de l’immigration deviennent amis entre eux et les enfants d’origine française font de même.
5) Des amitiés en lien avec les résultats scolaires ou les comportements en classe
Les enfants qui ont de bons résultats scolaires mettent fin à des amitiés - ou des relations “amoureuses” - avec ceux qui sont en situation de difficultés, d’échec scolaire ou qui se comportent mal en classe. Ces critères justifient le fait qu'ils n'ont pas envie devenir amis avec ces élèves.
Cela dit, les “intellos” sont encore victimes de jugements de la part de certains élèves.
➡️ 23% des élèves harcelés expliquent que cette situation est en lien avec leurs résultats scolaires trop bas ou trop élevés (IFOP).
6) Des amitiés en lien avec des critères physiques
La beauté perçue : les enfants “beaux” se retrouvent entre eux et ils peuvent dénigrer les “moches”. La couleur de peau (la couleur de peau blanche reste associée à un “critère de normalité universel”) sont des critères de mise à l'écart.
➡️28% d’enfants harcelés le sont parce qu’ils sont “roux”.
➡️La grossophobie en milieu scolaire est aussi présente : 63% des enfants obèses risquent d'être victimes de harcèlement (OMS).
7) De même, les croyances des parents peuvent jouer un rôle sur la non-formation d’amitiés chez les enfants.
Par exemple, Nicola, élève de CP et d’origine polonaise, déclare parce que sa mère “n’aime pas les noirs et les arabes” :
« Nicola : Y’a des Arabes et des noirs qui sont méchants…
Hakim : Mais moi je suis arabe, et je suis pas méchant ?”
Encore plus de critères potentiellement discriminatoires chez les enfants
L’Institut National des Etudes Démographiques (INED) a identifié dans son étude 5 critères / types de discrimination potentielle en France chez les adultes :
- Le sexe
- L’état de santé : handicap ou maladie chronique limitant les activités depuis au moins 6 mois
- La religion
- L’origine ethnique
- L’âge - les personnes dans la tranche d’âge 17-25 sont plus susceptibles de vivre des situations discriminatoires
- Le quartier de résidence (qui reflète souvent la catégorie socio-économique)
Les enfants intègrent aussi le comportement, le physique, les notes à l’école… donc potentiellement encore plus de facteurs qui pourraient être discriminatoires que chez les adultes.
Les stéréotypes filles-garçons très présents chez les enfants
Concernant le sexisme, le Haut Conseil à l’Egalité déclare dans son Rapport annuel 2024 sur l’état des lieux du sexisme en France :
“Le sexisme commence à la maison, continue à l’école et explose en ligne. Il est inoculé dès le plus jeune âge dans les trois incubateurs les plus puissants de la société : la famille, l'école et le numérique.”
Les “sports de filles” :
Les filles ont moins accès aux infrastructures sportives et sont moins encouragées à faire du sport que les garçons. Les sports auxquels elles sont associées sont ceux de grâce, souplesse et agilité comme la danse.
➡️Oasis et Subway ont fait appel à nous pour créer des coloriages où filles et garçons font du sport sans distinction de genre.
Les jeux et jouets genrés :
Dans une étude de 2015, des chercheurs américains ont démontré que les garçons ont des probabilités plus élevées que les filles à jouer à des jeux développant l’intelligence spatiale (construction, puzzles & Lego). Les puzzles genrés “de fille” ont moins de pièces que ceux des garçons.
Les “métiers de fille”
Portés par des stéréotypes comme “les hommes sont meilleurs en maths” (27% des hommes interrogés), « que les hommes sont plus performants dans les carrières scientifiques » (29 % des hommes interrogés).
Par exemple, parmi les stéréotypes de métiers qui peuvent impacter les filles à l'âge adulte:
⚽Les femmes sont moins représentées dans les carrières sportives de haut niveau, en France, elles sont 34% de sportives de haut-niveau (66% de sportifs de haut-niveau).
Par ailleurs, “Les hommes ont beaucoup plus souvent le statut de joueurs professionnels que les femmes. [...] En France, les 103 footballeuses professionnelles touchent en moyenne 3 500 euros brut par mois, hors primes. Ce qui est peu comparé aux 1 100 joueurs professionnels [...], et leurs 12 000 euros de salaire en moyenne.”
🔬 Les femmes sont moins représentées dans les carrières scientifiques, 33% de chercheuses (64% d’hommes chercheurs) dans le monde.
💻 Dans les carrières informatiques et numériques, 18% des spécialistes des TIC en Europe sont des femmes et 24% en France.
Sensibiliser au handicap à l’école pour plus d’inclusivité
35% des élèves harcelés sont en situation de handicap ou avec un problème de santé chronique de plus de 12 mois. Avec la timidité, c'est le premier facteur de différence qui mène à des situations de harcèlement en milieu scolaire.
➡️ Wakatoon s’engage pour la sensibilisation au respect et à la tolérance vis-à-vis des enfants handicapés et pour une société qui prône l’inclusion et la diversité dès le plus jeune âge.
➡️La Semaine Olympique et Paralympique a créé avec nous un coloriage sur le thème des JO et la promotion de l’handi-sport.
Wakatoon répond aux besoins de sensibilisation à la diversité et l’inclusion
- Wakatoon, c’est du coloriage sérieux : activités pédagogiques sur les stéréotypes et la tolérance, jeux ludiques sur la discrimination ou sur le thème de la différence, activités sur la diversité culturelle et l’interculturalité, outils de sensibilisation au handicap. Autant de thématiques et de sujets sur la diversité et l’inclusion pour lesquelles Wakatoon vous accompagne.
- Wakatoon, c’est du coloriage interactif : l’enfant colorie, prend en photo et son œuvre se transforme en dessin animé.
- Wakatoon : c’est 1h de coloriage sur papier à développer sa créativité pour seulement 3 minutes en moyenne de visionnage du dessin animé. Donc c’est aussi sensibiliser aux écrans avec une solution spécifiquement créée pour sensibiliser à l’usage raisonné des écrans
Nous proposons une borne interactive pour les coloriages, la Wakatoon Box ainsi que des coloriages sur-mesure pour animer vos ateliers de sensibilisation.
Des parents tolérants : des gestes simples pour éduquer à la diversité
- Évitez les blagues dévalorisantes ou les préjugés de tout genre
- Offrez des jouets mixtes ou non genrés, avec différentes couleurs de peau
- Racontez des histoires intéressantes ou extraordinaires avec des narratifs où les personnages sortent des stéréotypes
Par exemple, Billy Elliot ou encore les dessin-animés Disney Soul ou Mulan (plutôt que La Bella au Bois Dormant) sont des films que vous pouvez regarder en famille avec de jeunes enfants.
Du côté de la bibliothèque, “L’oizochat” de Rémi Corgeon ou “Tous différents mais tous égaux” de Jessie Magana et Clémence Lallemand sont des ressources accessibles aux enfants dès 6 ans. Plus tard, dès 9 ans “Rosa Parks, elle a dit non au racisme” de Florence Lamy est également un bon choix.
L'Union Solidarité Laïque propose également des outils pédagogiques pour lutter contre les stéréotypes de genre chez les enfants.